Communiqué de l'association Combactive
(plus d'information sur l'affaire : http://www.code-animal.com/cirques/cagniac.htm)
Contrairement à ce que voudrait nous faire croire M. Cagniac, directeur du cirque « Zavatta fils », l’éléphante Kenya n’a pas été arrachée à sa famille (le cirque). Capturée il y a 21 ans au Zimbabwe, elle a été enlevée à sa vraie famille biologique !
A la suite d’une des nombreuses décisions de justice prononcées à l’encontre de Mr Cagniac, Kenya avait été remise à la « Fondation Assistance aux Animaux » qui de ce fait, en était le propriétaire légal !!! La remise de l’animal était donc légitime !
Elle a été « confisquée » ce vendredi 10 avril 2009 au cirque « Zavatta fils », installé sur le parking de Carrefour Quetigny (Côte d’Or), et la SPA ne peut que se féliciter d’avoir participé à la mise en application d'une décision de justice qui permettra à Kenya de guérir.
Réfractaire à toute législation, Mr Cagniac avait déjà été condamné plusieurs fois parce qu'il n'avait pas les autorisations nécessaires pour ses animaux. Aussi, cette saisie fait suite à des condamnations antérieures pour défaut de certificat de capacité, défaut d’autorisation d’ouverture et maltraitance animale. Le certificat de capacité obtenu entre temps, ne remet pas en cause les condamnations prononcées antérieurement et ne le dispense pas des sanctions prononcées à son encontre...
Ce cirque sillonnait depuis plus de 14 ans les routes de France en toute impunité, au désespoir des nombreuses associations engagées dans la cause animale. Le propriétaire Arsène Cagniac avait également été condamné à de la prisons ferme et 500 euros d'amende pour "récidive d'ouverture non-autorisée d'établissement présentant au public des animaux non domestiqués sans certificat" ».
Le dispositif mis à disposition pour la saisie de l’éléphante à Quetigny (80 hommes de la gendarmerie et de l’office national de la chasse) a été à la hauteur de la résistance que fait le cirque depuis plusieurs années.
En effet, plusieurs tentatives de libérer Kenya ont échoué du fait des moyens insuffisants pour s’opposer à
la violence des ripostes du directeur et du personnel de ce cirque.
Kenya est une éléphante d’Afrique et a des besoins physiologiques liés son espèce : besoin d’une vie sociale, d’un contact avec l’eau, d’espace… Or cette éléphante vivait seule, dans quelques mètres carrés et sans accès à un point d’eau permanent… transportée dans le noir dans un camion trop exigu, elle a fini par développer d’importants troubles du comportement, signes incontestables d’une détresse et d’un mal-être chronique (troubles développés par la majeure partie des animaux détenus dans les cirques).
Cette « libération » pour un espace plus adapté à ses besoins était donc indispensable.
Aujourd’hui, Kenya a rejoint ses congénères dans une réserve de l’Ardèche où on ne lui demandera plus de mettre sa vie en péril au travers d'exercices contraints et contre-nature, pour les applaudissements d’un public qui est loin d’imaginer qu’en se rendant dans les cirques avec animaux, il participe à toute cette misère que les militants de la cause animale dénoncent pourtant avec virulence depuis bien des années !
S’il aimait vraiment Kenya, Mr Cagniac se réjouirait de lui offrir une retraite heureuse compte tenu de son
âge (25 ans) et de son état de santé.
Cette affaire relance la problématique que soulève l’exploitation des d’animaux sauvages dans les établissements à caractère itinérant …
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